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Aan zijn broer Gustaaf, die toen in Wenen studeerde (1). (Beschrijft wat hij zag op zijn voettocht, eerst op Kattem, vandaar naar het Withof in Pamel-centrum en terug naar Ledeberg)
Dimanche passé j'avais assez peu de courses à faire; il pleuvait avant midi; je résolus d'attendre l'après-dîner. Je file donc à trois heures. La pluie avait cessé mais le vent soufflait avec une violence; cependant cela n'avait encore rien d'effrayant. Arrivé près de van Mollem, je vois un staekhoop qui trouve bon de se coucher pour être à l'abri du vent. J'étais à pied (N.B.). Je me dirige pour Suske Matheus à Cathem; le vent me prenait en queue et j'avançais à souhait, les oiseaux ne pouvaient déjà plus voler contre le vent, les pigeons de van Mieghem ne pouvaient regagner leur colombier à cause de cette circonstance.
Pendant que je prends un verre chez Straatmans 2 nasten s'écroulent de manière qu'il n'en restait littéralement pas pierre sur pierre. Le pignon d'une maison s'écroule ensevelissant sous ses débris une vache qu'on parvient à retirer des décombres vivante mais sans cornes. Je vais à la Vodde. Pendant que j'y prends un paisible verre à l'abri croyai-je de la tempête, une partie du toit de Gille est emportée. Il me fallait aller au Boschsteek et m'y rends bravement, me gardant partout des tuiles qui volaient comme des feuilles, des arbres qui se courbaient comme des roseaux, plus embarrassé pour garder mon équilibre personnel que les puissances ne le sont pour l'idem de l'Europe. Arrivé au sentier qui va de la Boschstraat chez Haeseleer, je vois une botte de paille arrondie qui part de chez Cardoen, fait des bondes de 10 mètres en faisant le saut périlleux et se trouve en un clin d'oeil bien loin sur le territoire de Liedekerke. Cois Geeroms vient me demander si je l'ai vue; je lui dis oui, hij is nu aan Liekerkbosch. S'il avait été monté sur Gladiateur il aurait pu suivre de loin sa botte de paille. De là je prends la direction de la ferme; j'avais le vent directement en face; par moments j'étais repoussé en arrière de 4 ou 5 pas, il était même, pendant les intervalles de calme relatif, plus difficile de marcher contre le vent que de charrier en temps ordinaire une brouette chargée de 2 sacs de pommes de terre. La maison Tist Kalier me montra son pignon par terre.
A la ferme, le nouveau nast était débarrassé de la plus grande partie de ses tuiles, la grange en avait perdu une notable quantité et sa partie du côté du verger, casé opposé au vent, était emportée. Trois pommiers gisaient sur le sol, le ‘doux' et ses deux vieux voisins. A un moment donné tous les bâtiments de la ferme tremblaient tellement, qu'Alfred proposa très sérieusement de se réfugier dans la cave. Moeremans qui était venu de Ledebergh avec Fred fut emporté dix pas plus loin en pissant. Maman restait assez calme et me pressait d'aller à Ledebergh. J'y vais donc. Le vent venait de tourner mais n'était pas moins violent. Au Varing je l'avais directement derrière et j'étais forcé de courir ce que je faisais avec une rapidité et une facilité incroyable. Gravir la montagne ne fut qu'un jeu. Arrivé au haut je vois 4 arbres, celui qui porte la chapelle au coin du jardin du vicaire et ses 3 voisins étendues par terre. Il commençait à faire assez noir. Je me dépêche d'arriver chez nous en courant de peur d'être écrasé moi-même et je vois vaguement en passant des arbres étendus dans la direction de la maison Stappen. A peine entré, on vient dire que la famille Stappen s'est réfugié dans notre aschekot. Je sors et les amène à la cuisine. Un arbre était tombé sur leur maison, couvrant le toit de sa cime et pratiquant un grand trou. Trois autres touchaient la maison. Personne blessé. Au loin du côté de Borght Lombeek on voyait de sinistres lueurs, 2 incendies à la fois. La maison à côté de l'école avait pris feu, et une autre fut embrassée par les étincelles de l'autre côté de Raspé. Le plus curieux c'est que les flammes ont passé pour allumer cette dernière au dessus d'une autre distante de 2 pas, couverte de paille et qu'on a pu préserver. La cure et la maison d'Adolphe Barbier ont aussi eu un commencement d'incendie. De blessés nulle part. A l'ancien pensionnat le mur de la cour du côté du jardin est renversé totalement sauf une longeur de 2 mètres environ près du verger. Votre prussien est emporté. Le lieu d'aisance de Germain Covens n'est plus. La quantité de tuiles emportées dans la commune est réellement prodigieuse. Sus Bogaert en avait 3 bateaux en magasin, il ne lui en reste plus. Partout hier j'ai vu des maisons sans toit, des arbres renversés. Le vénérable Bombeek me disait hier: j'ai 72 ans et jamais je n'ai vu une tempête approchant de celle-ci pour la violence. Stappen n'a plus un arbre debout dans son jardin; par contre dans notre jardin un n'est tombé. L'arbre du curé reste debout, et tout près de lui de grands chênes sont étendus par terre. Jamais je n'ai vu des arbres soulever en tombant de si énormes mottes de terre, c'est vraiment incroyable. A Strijtem, dans un bois du baron, une partie des arbres avaient été coupés tout récemment; ceux qu'on croyait laisser se sont bravement étendus à côté de leurs frères.
Il y a encore beaucoup de malades. Le pachter de la couronne est guéri. Pie Walravens va assez mal. La fille du Boschsteek a eu une repéricardite et est maintenant à peu près guérie. Wantje Tielemans est convalescent d'une pneumonie grave avec delirium tremens de tous les diables. La médecine, vous le savez déjà sans doute, a fait dans notre pays une perte bien cruelle. Monsieur Hubert père est mort. J'ai regretté beaucoup de ne pouvoir pas aller à son service mais cela m'était tout à fait impossible.
Allo salut zelle, hoe smaekt het Wieners bier. Amuseerde gijlen ale wel. Ge moet dat omo ne kie zeggen. Ik go seffes no Lommek te pier. De kat he ne we a ons duiven gezeten.
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